
Salut à tous,
Le scribe de Wadi Rum a retrouvé ses tablettes et son stylet et va vous narrer, cette saison encore, les événements marquants de cette nouvelle navigation, avec la volonté et l’espoir de vous emmener un peu avec nous….
Ca a commencé par un vol sur Athènes avec Easyjet ! On a ce qu’on mérite, ou plutôt ce qu’on a accepté de payer ! C’est vraiment du service minimum du minimum : ça décolle à l’aube, donc il faut être à l’aéroport en pleine nuit, heureusement Marie et Hubert ont gentiment fait le taxi, faut bien faire attention en réservant son billet sur internet de ne pas oublier d’indiquer qu’on a des bagages…sinon on paye le prix fort ( comme nous, pauvres incompétents en internet) et, à bord, tout est payant, même un gobelet d’eau, les toilettes sont gratuites !Si, si ! Sinon, tout est ok !
Les grecs parlent grec, normal de n’y rien comprendre, mais ils écrivent aussi en grec ! Alors là, c’est encore plus compliqué, et c’est vraiment indéchiffrable, malgré les quelques lettres grecques utilisées en maths ou en physique, quand nous étions sur les bancs de l’école. Heureusement, ils sont très gentils, serviables, et baragouinent le même anglais que le nôtre, alors, on se débrouille pour trouver le bon bus, pour Preveza, le bon quai et la bonne heure de départ.
Une fois dans le bus, il faut absolument, ou dormir, ou se concentrer sur le paysage, car si vous avez le malheur de regarder la route , leur manière de conduire, y compris les chauffeurs de bus, est stupéfiante sinon terrifiante…ligne jaune , double ligne jaune, course amicale entre le bus et les camions , évidemment sur la voie de gauche, (en face, tout le monde se serre à droite contre le bas-côté) stop fantaisiste, vitesse off-limit….Et on arrive enfin à Preveza après 5h et demi de corrida ! Le chauffeur est ravi, détendu et souriant et va passer le manche à un autre torero !
Et nous retrouvons notre Wadi Rum, perché sur son ber, au sec, depuis Octobre. Il est couvert de sable rouge du désert…Une semaine de gros et petits travaux est nécessaire pour le remettre en état de naviguer, les voileux comprennent : nettoyer, laver, caréner, gréer les voiles, installer capotes, cagnards et bimini, tout graisser, lubrifier, vérifier tout, des anodes de la coque, à la tête de mât, remettre le moteur en route, remettre à poste le HB, les mouillages….la liste est interminable…mais c’est sympa, on le bichonne ! Le travail donné à faire au chantier, n’est pas fait, évidemment ! Ils sont adorables, mais il faut être derrière sans arrêt pour que tout soit fait le jour de la mise à l’eau… et c’est du travail…du sud du sud !!
C’est assez étonnant, cette semaine au chantier : on vit et on bricole à 3 mètres de haut, en montant et descendant l’échelle 100 fois par jour. Autour, plus de 300 bateaux comme nous. Et autour encore, un marais dont les milliers de grenouilles coassent jour et nuit, comme les vaches dans les prés, à coté (elles, elles meuglent !), comme les corbeaux d’ici, les corneilles plutôt, qui croassent (petite leçon de vocabulaire !). A propos des corneilles, amis ornithos, ici elles sont grises avec la tête, le plastron et la base des ailes noires, et comme chez nous, en Poitou, elles volent sur le dos pour ne pas voir la misère du pauvre monde…et, le soir, ce sont des dizaines de lucioles qui font le spectacle avec leur feu intermittent (isophase !) Et, surtout, nous y avons fait la connaissance de Piero et Paola, italiens adorables, qui viennent depuis 20 ans et qui nous ont donné des tas de tuyaux pour naviguer dans le coin…
Bref, au bout de 8 jours de labeur, avec une météo ensoleillée et chaude (short et T-shirt), hé oui, Wadi Rum est remis à l’eau avec un lift tout neuf « télécommandé » ! Le pilote marche à coté avec sa télécommande comme s’il faisait voler un avion-jouet, sauf que c’est un engin immense qui peut porter des bateaux de trente tonnes ! La mise à l’eau est toujours un moment important… bon ça va, il flotte, le moteur démarre au quart de tour, et nous traversons la baie, pour nous amarrer, un mille plus loin, dans le port de Preveza.
Nous y restons tout le week-end, avec un autre bateau français, skippé par Claude et Pierrette, pour vivre la fête de Pâques orthodoxe, leur plus grande fête…cérémonies religieuses, très longues, dans les églises, processions le soir du vendredi saint, dans les rues de la ville, suivies par une foule immense, (pourtant il n’y a pas beaucoup de spectacle !) Puis nous irons naviguer dans le golfe d’Arta ou Amvrikia, petite mer intérieure tranquille.
YASSAS, au revoir !
Le scribe de Wadi Rum a retrouvé ses tablettes et son stylet et va vous narrer, cette saison encore, les événements marquants de cette nouvelle navigation, avec la volonté et l’espoir de vous emmener un peu avec nous….
Ca a commencé par un vol sur Athènes avec Easyjet ! On a ce qu’on mérite, ou plutôt ce qu’on a accepté de payer ! C’est vraiment du service minimum du minimum : ça décolle à l’aube, donc il faut être à l’aéroport en pleine nuit, heureusement Marie et Hubert ont gentiment fait le taxi, faut bien faire attention en réservant son billet sur internet de ne pas oublier d’indiquer qu’on a des bagages…sinon on paye le prix fort ( comme nous, pauvres incompétents en internet) et, à bord, tout est payant, même un gobelet d’eau, les toilettes sont gratuites !Si, si ! Sinon, tout est ok !
Les grecs parlent grec, normal de n’y rien comprendre, mais ils écrivent aussi en grec ! Alors là, c’est encore plus compliqué, et c’est vraiment indéchiffrable, malgré les quelques lettres grecques utilisées en maths ou en physique, quand nous étions sur les bancs de l’école. Heureusement, ils sont très gentils, serviables, et baragouinent le même anglais que le nôtre, alors, on se débrouille pour trouver le bon bus, pour Preveza, le bon quai et la bonne heure de départ.
Une fois dans le bus, il faut absolument, ou dormir, ou se concentrer sur le paysage, car si vous avez le malheur de regarder la route , leur manière de conduire, y compris les chauffeurs de bus, est stupéfiante sinon terrifiante…ligne jaune , double ligne jaune, course amicale entre le bus et les camions , évidemment sur la voie de gauche, (en face, tout le monde se serre à droite contre le bas-côté) stop fantaisiste, vitesse off-limit….Et on arrive enfin à Preveza après 5h et demi de corrida ! Le chauffeur est ravi, détendu et souriant et va passer le manche à un autre torero !
Et nous retrouvons notre Wadi Rum, perché sur son ber, au sec, depuis Octobre. Il est couvert de sable rouge du désert…Une semaine de gros et petits travaux est nécessaire pour le remettre en état de naviguer, les voileux comprennent : nettoyer, laver, caréner, gréer les voiles, installer capotes, cagnards et bimini, tout graisser, lubrifier, vérifier tout, des anodes de la coque, à la tête de mât, remettre le moteur en route, remettre à poste le HB, les mouillages….la liste est interminable…mais c’est sympa, on le bichonne ! Le travail donné à faire au chantier, n’est pas fait, évidemment ! Ils sont adorables, mais il faut être derrière sans arrêt pour que tout soit fait le jour de la mise à l’eau… et c’est du travail…du sud du sud !!
C’est assez étonnant, cette semaine au chantier : on vit et on bricole à 3 mètres de haut, en montant et descendant l’échelle 100 fois par jour. Autour, plus de 300 bateaux comme nous. Et autour encore, un marais dont les milliers de grenouilles coassent jour et nuit, comme les vaches dans les prés, à coté (elles, elles meuglent !), comme les corbeaux d’ici, les corneilles plutôt, qui croassent (petite leçon de vocabulaire !). A propos des corneilles, amis ornithos, ici elles sont grises avec la tête, le plastron et la base des ailes noires, et comme chez nous, en Poitou, elles volent sur le dos pour ne pas voir la misère du pauvre monde…et, le soir, ce sont des dizaines de lucioles qui font le spectacle avec leur feu intermittent (isophase !) Et, surtout, nous y avons fait la connaissance de Piero et Paola, italiens adorables, qui viennent depuis 20 ans et qui nous ont donné des tas de tuyaux pour naviguer dans le coin…
Bref, au bout de 8 jours de labeur, avec une météo ensoleillée et chaude (short et T-shirt), hé oui, Wadi Rum est remis à l’eau avec un lift tout neuf « télécommandé » ! Le pilote marche à coté avec sa télécommande comme s’il faisait voler un avion-jouet, sauf que c’est un engin immense qui peut porter des bateaux de trente tonnes ! La mise à l’eau est toujours un moment important… bon ça va, il flotte, le moteur démarre au quart de tour, et nous traversons la baie, pour nous amarrer, un mille plus loin, dans le port de Preveza.
Nous y restons tout le week-end, avec un autre bateau français, skippé par Claude et Pierrette, pour vivre la fête de Pâques orthodoxe, leur plus grande fête…cérémonies religieuses, très longues, dans les églises, processions le soir du vendredi saint, dans les rues de la ville, suivies par une foule immense, (pourtant il n’y a pas beaucoup de spectacle !) Puis nous irons naviguer dans le golfe d’Arta ou Amvrikia, petite mer intérieure tranquille.
YASSAS, au revoir !