vendredi 30 mai 2008

Patras

Yassas ! (Salut)
Nous sommes juste au Sud de la petite île d’Oxia, à l’entrée Nord du golfe de Patras. 7 octobre 1571 au matin. Don Juan d’Autriche, bâtard de Charles Quint dirige la flotte chrétienne de la Sainte Ligue, qui navigue vers l’Est. Il a 23 ans. Sous ses ordres 250 galères génoises, espagnoles, vénitiennes, papales, napolitaines, maltaises avec 15000 hommes, rameurs et soldats. Devant eux 200 galères turques du sultan Selim, commandées par Ali Pacha (pas le même que l’autre, bien sûr !) avec autant de combattants et de galériens, mais eux sont des esclaves au service des Ottomans. Elles arrivent du petit port de Nafpaktos, ou Naupacte, ou Lépante. Les deux flottes vont à l’affrontement à grands coups d’avirons. Le jeune Don Juan d’Autriche, est sur la première des douze grandes galéasses vénitiennes, tendant un crucifix vers le ciel. Ces bateaux sont l’arme secrète de l’escadre chrétienne : avec 750 hommes, rameurs et soldats, dotés d’un " château " à la proue et à la poupe, leur artillerie, de 15 canons est capable de tirer latéralement, alors que toutes les autres galères ne tirent que dans l’axe… Ca y est ! Les deux flottes sont au contact. Le combat est terrible. Les galères chrétiennes sèment la destruction dans la flotte turque, l’envoyant par le fond, et sauvant et libérant un grand nombre d’esclaves. Ce combat naval de Lépante donne un coup d’arrêt définitif à l’avance de l’empire ottoman vers l’Europe. (Ouf !!..., Ne rigolez pas !) Mais les Turcs resteront encore 300 ans en Grèce. Cervantès (mais oui, " Don Quichotte " !) perdit un bras dans la bagarre, et le Duc de Guise, et Crillon, compagnon du futur Henri IV, sont de la partie…
Wadi Rum se fait tout petit et discret en passant là !... Mais c’est impressionant !
Nous arrivons d’un mouillage sûr et tranquille derrière l’île Pétala, au pied d’une falaise sauvage, percée, à mi hauteur, d’une grotte… évidemment, nous ne résistons pas à la tentation (le gêne spéléo !) un petit crapahut, très raide, nous permet de l’explorer… voila bien longtemps que personne n’est venu ici, nos pas marquent le sol vierge de la cavité, visiblement habitée par les chèvres de l’île… dans la 2° salle, obscure, une odeur d’ammoniaque terrible, et des piaillements importants nous indiquent la présence d’une grosse colonies de chauves-souris, qui volent, affolées, dans les rayons de nos lampes… on se dépêchent de les laisser tranquilles, en plus c’est irrespirable !
On entre dans le golfe de Patras. Le vent se lève, de face, formant une mer désagréable et courte, mais on finit par arriver à Missolonghi, un peu secoués et fatigués. Là encore une grande page de l’histoire de la libération du peuple grec du joug turc. Nous sommes cette fois en 1822, Missolonghi se soulève contre les turcs. A sa tète, Botzaris, un souliote (vous vous rappelez ce peuple de montagnards, rudes, courageux et déterminés, et qui n’aiment pas du tout les Turcs !) Lord Byron, le poète anglais, avec d’autres intellectuels européens, vient participer à leur lutte. (Il y meurt de maladie en 1824). Le siège final commence en 1825. Les grecs retranchés dans Missolonghi sont 5000, contre 15000 turcs plus 10000 égyptiens. Ils résistent plus d’un an, tentent une sortie désespérée, mais trahis, sont décimés par les turcs, y compris les femmes et les enfants… les survivants se font sauter avec la poudrière … un parc des héros avec monuments, statues, tombes leur rend hommage… Quand je vous disais que les Grecs ont chèrement acquis leur liberté et leur indépendance, et que, somme toute, c’est récent !
Je passe rapidement sur les petits ports de rêve, les îles presqu’idylliques, pour ne pas vous faire trop de mal… ! C’est d’autant plus agréable qu’on navigue de conserve avec un 435, " Kayok " grand frère de Wadi Rum, mené par un équipage très sympa Louis et Roseline… (NB pour Bernard T. : elle a succédé à Jeannette à l’hôpital de Bx !! émotion++ !) De plus, leur véto, et excellent ami, est un camarade de ma promotion… C’est pas dingue ça ! Que le monde est… !
Quelque fois pourtant la météo capricieuse, imprévisible et brutale de cette région se rappelle à nous… Wadi Rum et Kayok quittent Trizonia, petite île du golfe de Corinthe, vent dans le c.… dos, tranquille, et le vent monte aussi tranquillement jusqu’à force 6 et 7 ! Plus de 9 nds sur le fond ! Belle régate ! L’accostage sur le quai d’Itéa a été un peu rock’roll, mais Ok grâce à l’aide d’un couple de navigateurs français qui, après papotages divers, se révèlent être Michel et Géraldine sur Gem V, copains très proches de Bruno et Chantal (un frère de Sylvie) !! Qui disait cette banalité affligeante, que le monde est petit !!
Delphes… !! restons sobres, pour ne pas, encore une fois, tomber dans une affligeante banalité ! Le cadre : grandiose ! Encore mieux à 8h du matin avant l’arrivée des autocars de touristes… les pierres, 2500 ans, chargées d’histoire… Ah ! apprenez que la Pythie n’exerce plus et que de, toutes façons, ses honoraires devenaient prohibitifs… y a qu’a voir les richesses accumulées et superbement présentées dans le nouveau musée, parmi lesquelles le célèbre " aurige " (cherchez un peu !). Et ses prédictions étaient aussi fantaisistes que celles de madame Soleil. Crésus en garde un mauvais souvenir ! (cherchez zencore !) Vaut le voyage dit le guide Vert : exact !
Galaxidi ! Superbe petit coin, mais mais mais l’odeur de l’euro arrive jusqu’ici ! L’obole de 2 euros dont tu parlais, mon vieux Yves d’Iris s’est multipliée par … 10, en 4 ans ! Ca se dégrade, mes amis !
Puis on ressort du golfe de Corinthe et du golfe de Patras par l’W.… Re-Trizonia… Re le pont de Rion… Re- Messolonghi… cette fois la mer est d’huile et le soleil de plomb… mais nos muscles toujours d’acier (bôf !) et nos cœurs d’airain (si si !) Alors on résiste, et on utilise sans vergogne la risée Volvo.
" Kayok " continue, lui vers l’Est, vers son destin, pour franchir le canal de Corinthe, et nous, nous retrouvons " Teata Blue " nos copains Michel et Françoise sur leur beau cata (RV organisé !) (je renvoie nos fidèles lecteurs au chapitre Sicile du premier tome édité en 2007). Plaisir des retrouvailles et de l’amitié entre navigateurs. Ils ont traversé jusqu’en Grèce avec du gros mauvais temps, du vent de face atteignant 45 nds (force 9)… ça a duré 3 jours ! Pas marrant du tout. Le mal de mer et la peur étaient du voyage… !
Et voici la rubrique que vous attendez… arrêtez de trépigner : le courrier des lecteurs !
Oui, Gérard, mon cousin… à cet hiver… on a 30ans à rattraper (SVP transmets mes mails à Daniel, ton frérot, car mes courriels ne passent pas.)/ Henri et Monique, portez vous bien, on vous imagine heureux et peinards à la Flotte en Ré pour tout l’été, avec toute la grande tribu Moret autour de vous !/ Jean-Pierre et Catherine du 52, rigolez pas vous autres, c’est vachement plus sain que le " 9 " " 3 " et c’est une terre où je fus très heureux ! Cath fais une grosse bise à ta maman… /Les ptits Barchoux : bien sûr que vous étiez avec nous à Delphes ! A propos JJ, tu avais rêvé de voir WR au mouillage du coté du golfe Saronique, tu te souviens où ? Hè oui les amis, les Bergoux se mettent à glander, mais ici, on n’a que de mauvais exemples !!/ Gérard de " Boisbarbu ", on ira sur ton site à la 1° occase… et on vous attend à LR. / Merci J-Louis et Christiane, les poitevins, de nous suivre, en fait on vous emmène un peu avec nous !/ Alain et Annie de Gaia, merci des news ; Alain cette fois je franchis le pas : y aura internet à bord next year, j’ai des exemples clairs ! Et c’est génial. On en a marre de courir les cyber cafés !/ Mon cher Marc (Rousseau), je pense souvent à Papa parmi ces vieilles pierres, dans ce pays qui rappelle la Tunisie, et quand je suis avec mon père, vous êtes aussi dans mes pensées. / Quant à toi, Dominique de Balane V, je te retiens avec tes histoires de rats qui sont venus dormir avec toi ! A faire des cauchemars ! C’est ma faute j’avais commencé !/Et toi, Françoise, on t’accompagne dans la convalescence de ton pied martyrisé… avec Yves-Jean comme aide-soignant, tu vas être dorlotée… tiens bon, ça va passer vite !/ Gérard et Paulette, vous voila vraiment auvergnats, tu vois Gérard que Euclide et ses comparses étaient déjà très bons, et c’était y a longtemps !/ Super, Jacques tes photos de Lourdes… apparemment tu monte en grade et en responsabilités. /Je vois, chères petites sœurs, que vous avez fait du bon travail à Ségoufielle ! / A tous, et à ceux que j’oublie, sachez que vos petits messages nous apportent un peu d’air de chez nous et que ça fait très plaisir !
Wadi Rum va maintenant tourner son étrave vers le Sud, pour faire le tour du Péloponèse.
Salut à tous, Yassas, à bientôt

samedi 17 mai 2008

Cap sur le Péloponèse...

Kalispera, (c’est l’après-midi !)

Pardonnez moi les fausses manœuvres avec pièces jointes perdues en route, les fautes de frappe…( non, y a pas de faute d’orthographe !!), c’est probablement pas fini ! Heureusement, quelques uns suivent, et me préviennent !

Merci de vos petits mots en retour. On a, comme ça, des nouvelles de vous, du Poitou à la Nlle Calédonie ! Bravo Jean pour ton élection à Gençay, retour à tes premières amours ! A propos, ton livre « les amours paysannes », très « nature » a rencontré un vif succès mêlé de stupeur auprès de notre génération montante. On vous suivra avec intérêt en Inde et au Népal. Vieux, très vieux, et superbes souvenirs pour moi (1972 !!).

Quant à vous, les amis du Périgord qui capelaient vos cirés, chaussaient vos bottes et coiffaient vos suroîts pour suivre nos navigations, vous pouvaient sortir les bermudas, les chapeaux de paille et la crème solaire protection max….car notre vie a bien changé : ce ne sont que petits trajets, sous le soleil, encore clément, le plus souvent au moteur, avec, quand il souffle, un vent très très capricieux en force et en direction. Pour dire vrai, on ne fait pas de « la voile » ici, on va d’un joli coin, à une jolie crique, à un joli port, à une jolie taverna, pour un joli coup de vin local… et c’est très sympa, mais c’est autre chose que nos virées atlantiques !

Vous savez déjà que Marie nous a rejoints avec Hubert son copain…Mouillage forain, petite crique superbe au sud de Fiskardo sur Kefallonia, entourée de montagnes qui plongent dans l’eau claire et limpide…L’ancre bien crochée et trois amarres à terre car de temps en temps de bonnes rafales dévalent de là-haut…Des bois de pins , de petits chênes, d’ oliviers, des senteurs de garrigue… nous sommes seuls… 2 barques de pêcheur et 2 petites épaves, un peu émouvantes, juste là sous la surface…idyllique ! Vraiment idyllique jusqu’au moment où…Hubert, un peu penaud, m’annonce que …les chiottes sont bouchées !! Avec un kleenex formellement interdit pour cet usage !! Bonheur et servitude du WC marin ! Grandeur et décadence du pauvre plaisancier, plié en 8, recroquevillé dans ce réduit, démontant, nettoyant, détartrant, remontant, testant, redémontant tout parce que ça fuit, et remontant enfin la pire plomberie qui soit…je vous épargne les détails, mais c’est très ch…pénible ! Pensée pour Matthias et Annick, pour Claude et Pierrette, pour tous les plaisanciers dont c’est, à l’apéro, le sujet favori, après les techniques de mouillage !...Mais un matin radieux, ensoleillé et calme, dans cette crique de rêve nous réconcilie avec la vie ! (Hubert est pardonné depuis sa faute avouée !)

Escale à Sami, toujours sur Céphalonie, la plus grande des « Ioniennes ». Une petite voiture de loc’ nous permet de faire un bon tour de cette île montagneuse aux paysages grandioses. Mais la petite nipponne a bien souffert sur les pistes caillouteuses, demandant même aux passagers de descendre, pour nous mener vers ce monastère du 13°, au dessus de Poros, avec une vue unique…Vous avez remarqué ? Les moines ont toujours trouvé les plus extraordinaires endroits pour construire leur lieu de vie et de prières ! Il est vrai que la méditation y est naturelle. Ca sera confirmé, je crois, par les Météores et le mont Athos plus tard, dans notre voyage.

Petit épisode d’histoire naturelle : nous nous baladons dans les ruines de la citadelle vénitienne au dessus d’Assos, petit St Trop local (encore un!), pierres chauffées par le soleil, taillis et buissons denses (pratiquement pas d’entretien des espaces verts !) et évidemment, j’ai failli mettre le pied sur un reptile noir de 0,8 à 1m de long et de 6 bons cm de diamètre, dont je ne vois pas la tête…repli stratégique prudent de toute la petite troupe… mais Hubert retrouve la bête, qui fait bien son 1,5m et on peut l’examiner un peu mieux , pour identifier une couleuvre, probablement ( au Maroc, j’aurai pensé à un cobra !) J’attends vos expertises !( grandes écailles sur la tête, et jaune pâle sous le cou, seuls éléments de diagnose !)

2° histoire naturelle : on nous avait bien prévenu de la présence de rats (des gros!) en grande quantité à Méganisi, qui montent à bord par les amarres ! Pas de problème pour nous (jusqu’à présent !) mais l’équipage de « Felibre » nous a raconté une nuit épique à chasser un rat clandestin… vous imaginez le chantier, avec les dizaines de cachettes disponibles pour ce charmant équipier !

Puis, comme dans la dernière image d’un album de Tintin, le gros ferry a pris le large, emportant nos jeunes, accoudés au bastingage et nous avons suivi longtemps son sillage…un peu mélancoliques !

Ce soir là, longue promenade par la petite route qui grimpe parmi les oliviers, vers l’ancienne acropole de Sami. Le soleil couchant éclaire les restes de ces remparts aux pierres énormes, sur lesquelles gambadent des cabris, sans peur du vide, accompagnés de leurs mamans chèvres dont les cloches tintent…Bucolique et paisible. Nous sommes seuls et nous imaginons cette cité grouillante de vie il y a 2500 ans ! En bas, loin, la ville moderne brille de tous ses feux. La descente se fait alors que la nuit tombe. Moments de bien-être tout simple.

Changement de décor et d’ambiance : Fiskardo, au nord de Céphalonie, encore un petit St Trop! Petit port charmant, aux maisons colorées, dont quelques belles vieilles demeures vénitiennes, avec des cafés et des restos sur le quai. Il reste 50 cm pour amarrer les voiliers qui arrivent, nombreux, dans cet endroit touristique, mais très sympa (en mai, en été… ?). Robert Guiscard, un Normand, y serait mort d’une épidémie avec 10000 de ces hommes en 1085…Il a donné son nom au patelin.

L’histoire de la Grèce, comme celle de toute la Méditerranée, est très variée, mouvementée et dramatique. Je vous en reparlerai quand j’aurai un peu mis tout ça au clair dans mon petit cerveau ! Sachez que la Grèce n’est dans ses frontières actuelles que depuis la fin de la 2° guerre mondiale ! C’est un pays « neuf » avec une histoire passionnante.

Puis nous avons continué nos navigations tranquilles sous un soleil « épisodique », en remontant à Lefkas, à Leucade, pour acheter quelques cartes marines …et nous redescendons vers le sud, pour faire un tour dans le golfe de Patras et Corinthe, avant de continuer vers le sud autour du Péloponèse !

Wadi Rum vous salue tous bien affectueusement, à bientôt !

jeudi 15 mai 2008

Sur les pas d'Ulysse

Kalimera,
Mercredi 7 mai. Pour la première fois le soleil nous abandonne, au bout de 15j : de gros nuages gris et lourds courent dans le ciel, quelques ondées…tous nos voisins de quais, expérimentés en météo grecque, craignent des rafales violentes et restent à quai…on ne va pas faire les bravaches et on attend !
Nous sommes à Vathi, capitale d’Ithaque, joli village neuf et coloré établi au bord de sa petite baie. Il a été détruit entièrement par le tremblement de terre de 1953. Ici on est chez Ulysse (toujours lui !) ! Il était le roi de cette petite île montagneuse et plutôt pelée, où, après 10 ans d’aventures homériques (!) il a fait le ménage parmi les prétendants de sa douce Pénélope ( en les tuant tous, tout simplement) pour prendre sa retraite….
Mais revenons au début ! L’Epire est le meilleur ? pas sûr, mais c’est pas mal ! Marie et Hubert débarquent à Preveza . Une petite voiture de location nous permet de nous enfoncer dans l’intérieur des montagnes de cette région sauvage, prêts à affronter le mode de conduite grecque. Nos premières vieilles pierres à Dodoni, réputé pour son théâtre, un des plus vastes et des mieux conservés de la Grèce antique. ……..Puis Ioanina, au bord de son lac de montagne comme Annecy. Le fief d’Ali Pacha, maître despotique de l’Epire, de 1788 à 1822 ( à La Rochelle, c’était l’année des « 4 sergents ») . Un beau salopard celui-là ! Longtemps au service des Turcs, dominants alors toute le Grèce, il fut l’ami, puis l’ennemi des Français qu’il battit à Preveza, envoyant les prisonniers survivants à pied jusqu’à Constantinople …on imagine la vie dans les geôles turques… ! Il extermina les Souliotes, rudes montagnards grecs, dont une soixantaine de femmes se jetèrent dans le vide avec leurs enfants, pour ne pas tomber aux mains de ses hommes ! Elles sont le symbole du courage et de la fierté grecs. Puis Ali voulut s’installer à son compte, en soutenant la révolte des Grecs contre les Ottomans ! Les Turcs n’ont pas aimé, et sa tête fut exposée à Constantinople. Une vie pleine d’actes de barbarie, de vilénies et de trahisons, et un harem de 500 femmes pour se détendre (quoique!). Mais Ioanina a une citadelle fort belle avec 2 mosquées et leurs minarets, souvenirs des Turcs…….Et enfin, un tour dans les gorges de Vikos, plus grandioses et sauvages que notre Verdon ! Avec encore quelques ours, loups et aigles divers.
Enfin Wadi Rum a repris la mer vers les Ioniennes du Sud, avec vent tranquille et soleil. Et je remercie encore tous les marins qui ont traîné leur quille dans ces eaux, Yves Pinault, Gilles Payet-B, Piero Giuletti, André et Nicole d’Arminel, Claude et Pierrette Billard, les Ganzies, Tom et Lotte, et ceux que j’oublie, et je mets en application leurs conseils , avec succès .
Le canal de Lefkas avec une étape dans cette ville charmante bien que touristique, avec ces clochers-campaniles en structures métalliques , très originaux…..Nidri, saturée de bateaux de loc, des dizaines, alignés…nous sommes passé presque sans regarder, pour aller mouiller tout au fond de la baie de Vlikho , avant de faire une nouvelle escale à Spartachori, sur Meganisi, où le village rend un hommage émouvant à un jeune marin mort en opération militaire….Un quai au fond de la petite baie, une pendille tendue par le tavernier pour amarrer le bateau, et sa taverne au bord de l’eau…quelques petits bateaux de pèche tout en couleurs sur l’eau turquoise, des oliviers, des cyprès, des ifs, des pins et toutes sortes de buissons et de fleurs accrochés aux pentes rocheuses, quelques moutons… voila le décor au soleil couchant! Superbe et bucolique, à vous faire rêver, n’est-ce pas ?.....Puis, quelques criques plus loin, nuit au quai d’Ormos Atheni, avec toute une flottille de bateaux de location ! C’est la rançon à payer, on n’est plus les seuls à vouloir profiter de ces endroits idylliques ! ça reste quand très sympa pour le moment (Mai) On s’inquiète de ce que ça sera en Juillet et Aout !!??
J’oubliais nos rencontres avec les dauphins (Tursiops truncatus) (on pense à toi , Gaëlle, à chaque fois !) et les tentatives d’Hubert de se mettre à l’eau pour jouer avec eux… mais ici, ils semblent fuir l’homme. A Mayotte, Hubert a des souvenirs très « forts » (faut dire comme ça, non ?) de jeux avec les dauphins.
Petite leçon de chose : le poisson-thermomètre, (Carapus acus) est un petit poisson qui trouve refuge dans l’anus des holothuries (concombre de mer). N’allez surtout pas à la pêche aux holothuries (pour les revendre aux japonais) dans le plus simple appareil, car le poisson-thermomètre va aussitôt chercher un autre orifice pour se cacher… ! Ca fait frémir !
Beaucoup plus sympa notre escale à Kioni, toujours sur Ithaque. Village coloré, grimpant sur la colline, dans le fond d’une grande crique à l’eau claire et transparente, mais encore trop fraîche pour s’y baigner, à notre goût !
Voila les amis, Wadi Rum va quitter Ithaque pour Céphalonie ,(Keffalonia) malgré les nuages…
On pense à vous tous, bien affectueusement
A bientôt....Yassas !