Yassas à tous qui suivez les péripéties de Wadi Rum autour du Péloponèse…
Et ça continue, avec chaque jour, sa petite histoire.
Nous avons quitté Monemvassia, avec l’impression " portuaire " que le vent serait clément… las… dès que Wadi Rum a montré son nez de l’autre coté de ce Gibraltar local, il prit, comme d’hab, 25nds de vent de face ! 5 heures de moteur et de shaker eurent raison de la patience de l’équipage qui se réfugia dans la petite baie de Kiparissi.
Et là, la récompense. Une crique abritée du vent, une chapelle toute petite et toute blanche, pour nous protéger, un décor de maquis et de pins d’Alep, des cigales qui chantaient (c’est normal, elles chantent tout l’été avant que la bise…), de l’eau claire et un quai pour nous tout seuls…
Un moment superbe, troublé quelques heures par un gros motor-boat, plein de russes riches et bruyants (probablement maffieux), qui eurent la bonne idée de déguerpir avant la nuit. Et nous avons retrouvé notre solitude… royale. Solitude partagée avec un essaim de guêpes qui quitta quand même le bateau chassé par les tortillons anti-bestioles !
Puis un vent favorable, si, si ! nous poussa gentiment vers Porto Cheli (ou Keli). Plaisir de naviguer au portant sur une mer plate, avec Wadi Rum heureux d’allonger la foulée… on avait oublié ! Pour retrouver dans ce mouillage tranquille Stéphane et Bernadette, sur "Sagittaire " avec qui nous naviguons depuis Elafonissos. (Stéphane Carlier a vendu des camions à Alain Tinel !! Comprenne qui pourra ! Nouvelle preuve, en tout cas, que notre monde est minuscule !)
Nauplie, Nafplio, première capitale du tout jeune état grec en 1828, avant qu’Athènes ne reprenne sa place. Très jolie petite ville avec son quartier vénitien, aux petites ruelles, et bien sûr, avec ses tavernas et échoppes et cafés et marchands de glace et fiacres pour touristes, mais aussi sa citadelle imprenable construite pour Venise par Lassalle, ingénieur français, qui, acheté par les turcs, a livré les plans de sa forteresse, le salopard, et la place est tombée sous la coupe des Ottomans ! Mais aussi avec son église des Francs, ancienne mosquée devenue église catholique (tiens ! c’est la première rencontrée), avec son fort turc sur un îlot… 2ème ville visitée de Grèce après Athènes… C’est mérité… Et pour les grecs, c’est la ville de l’amour… Alors !
Puis l’île de Spetses… l’île de la Bouboulina, héroïne de la Guerre d’Indépendance… Elle est née dans une prison à Constantinople, fille d’un capitaine corsaire grec condamné à mort par les turcs et dont la femme avait droit de visite… à 16 ans la Bouboulina se marie avec un capitaine de Spetses, qui meurt, coulé dans son bateau, attaqué par les Turcs… elle se remarie avec un autre capitaine qui, lui aussi, meurt en mer en combattant les Turcs… alors, elle ne les aime pas beaucoup les Ottomans, et comme elle est riche, après ses héritages, elle transforme sa flotte de commerce en flotte de guerre et, à la tête de ses navires, pistolets à la ceinture, elle livre une guerre maritime sans merci, contre l’envahisseur !
Elle meurt, dans un règlement de compte, d’une balle en pleine tête, car son fils, avait séduit et abandonné une fille d’une autre grande famille d’armateur… pauvre petit c.. ! La Bouboulina n’aura pas connu la Grèce libre !
Autre épisode de cette guerre de libération… Vous vous souvenez des Philhéllènes, les européens qui avaient embrassé la cause grecque… parmi eux , le neveu de Napoléon, Paul-Marie Bonaparte, meurt dans l’explosion accidentelle d’un pistolet. Son corps est ramené à Spetses, et conservé 5 ans dans un baril d’huile d’olive ! A défaut de chambre froide… !
En plus de son rôle historique, le port de Spetses est un endroit bien sympa et donc, proximité d’Athènes oblige, très touristique… pas de voitures mais des centaines de scooters à louer et quelques fiacres romantiques… Mais quand même une vraie vie locale avec ses pêcheurs, ses chantiers qui réparent les caïques et ses taxiboats qui vont à fond dans le port, levant un ressac désagréable… Départ un peu rock’roll quand la chaîne de " Sagittaire " ramène une ancre énorme, qui n’est pas la sienne (probablement datant de la guerre d’indépendance !). JJ doit plonger pour mettre de l’ordre là-dedans !
Escale repos et authentiquement grecque à Ermioni… c'est-à-dire sans touriste ! (comme nous !)
Puis le choc ! Non, non, pas une collision, le choc visuel, social, auditif, touristico-tropézien… Hydra ! Le plus beau (petit) port de Grèce ! Possible. Et même vrai, c’est superbe ce village qui monte à l’assaut des montagnes qui entourent le port ! Avec, là aussi, escaliers, ruelles, maisons blanches ou de pierres, bougainvillées, lauriers, jasmins, avec les ânes et mulets qui portent tout, car ici, pas de voitures , mais pas non plus de 2 roues… Alors c’est le vrai St Trop grec ! Hallucinant ! Un trafic maritime fou : les ferries de toute taille qui déchargent en permanence leur cargaison de touristes et qui foncent en chercher d’autres, les taxiboats, à fond, comme toujours, le cargo-citerne qui ravitaille en eau, chaque jour, la petite cité, les petits voiliers comme nous, un peu perdus et affolés comme un piéton place de la Concorde, et, et surtout, les big yachts des plus riches que riches qui remplissent le port tous les soirs, et débarquent la jet-set dans les restos et cafés du port… WR et son bateau-copain (Sagittaire) ont eu la chance de se faufiler et de trouver une place… Alors on est au spectacle de ce monde de fous, dans un décor magnifique, dans un vacarme de moteur permanent.
Mais n’oublions pas le glorieux passé d’Hydra ! Comme à Spetses, sa voisine, les armateurs ont pris une part décisive dans l’indépendance de la Grèce, dès 1821, en attaquant et portant un coup fatal à la flotte turque. Ici, ce sont des héros nationaux. En particulier, Miaoulis a mis au point la technique des brûlots : envoyer des vieux bateaux bourrés d’explosifs au contact des bâtiments ennemis et allumer la mèche… résultat garanti. Mais il fallait des équipages réduits et audacieux, qui se sauvaient en chaloupe juste avant que ça pète !
Et dans le port d’Hydra le cirque quotidien des voiliers et des autres bateaux, qui, chaque fois qu’ils relèvent leur ancre remonte l’ancre du voisin, ou une chaîne, ou une amarre… avec souvent bien du mal pour s’en débarrasser ! Evidemment, Sagittaire et Wadi Rum n’ont pas échappé à la règle… chacun remonte la chaîne d’un autre… mais on connaît maintenant la manœuvre, et on renvoie dans le fond du port ce qui n’est pas à nous !
Nous voilà au quai de Poros, coin qui semble bien sympa aussi. On s’approche peu à peu du rendez-vous avec ma petite sœur MN et sa copine Hélène qui viennent naviguer avec nous, très bientôt. Super ! On va refaire ensemble tout ce trajet d’Egine à Nauplie, en s’enfonçant un peu dans les terres… On vous racontera !
A bientôt, Yassas !
mardi 15 juillet 2008
mardi 1 juillet 2008
Vers Monemvassia
Kalispera, bon après-midi ou bonsoir selon l’heure.
J’avais bien dit, la dernière fois, qu’on ferait attention à la météo…! Mais, ici, elle est imprévisible, je me répète… On part de Koroni pour traverser le golfe de Méssenie et doubler le cap Tainaro (ou Matapan)… au moteur… puis le vent monte, super ! On envoie GV (grd-voile) et génois… en plus on l’a dans le… dos ! Le pied ! On file à plus de 6 nds ! On se régale, sous un soleil qui ne nous quitte pratiquement pas depuis deux mois… (oui, je sais, ça vous énerve… mais prenez en votre part !)… puis ça monte encore… (force 6) plus de 20nds… 1 ris… 2ris… réduction du génois… nous voila à force 7… ça devient sportif mais reste amusant… le loch affiche jusqu’à 7,9 nœuds… la mer, à l’approche du cap est de plus en plus mauvaise, creuse, déferlante, une vraie marmite… le vent atteint des rafales à 8… là on s’amuse plus vraiment, bien qu’il n’y ait aucun danger, rassurez vous ! Et tout ça sous un ciel bleu imperturbable et un soleil radieux... mais on est bien content, le cap passé, d’entrer dans la petite baie de Porto Kayo sous 37 nœuds, et que la pioche accroche tout de suite ! Au milieu de tous les autres voiliers venus se blottir là. On a fait un excellente moyenne : + de 6,5…
Voila, ça, c’est pour les copains voileux, pour les mettre un peu dans le bain avec nous.
Pour vous autres, les terriens, sachez qu’on a abordé les côtes sauvages du Magne, arides, dénudées, toutes en montagnes pelées, couvertes d’un maigre maquis épineux et peuplées, si peu, de rudes montagnards, les maniotes. C’est la pointe du " milieu " sur votre carte du Péloponèse. On a voulu en savoir davantage. On remonte jusqu’à Gythion, le port de Sparte du temps de sa splendeur ! Location d’une petite voiture et découverte de ce rude pays. Imaginez des montagnes de rocailles, avec une pauvre végétation de buissons d’épines, quand la terre n’est pas carrément à nue, brûlée par les incendies. Et des villages, des hameaux plutôt, toujours juchés sur un piton rocheux, donc chaque maison est une tour, un véritable donjon de château fort, qui leur donne des allures de ksar marocain ou de château cathare, en pierres grises. Parce que, les maniotes, ils n’aimaient pas les étrangers, mais ils se supportaient entre eux, très difficilement, vivant en clan, avec un sens particulier de l’honneur, pratiquant la vendetta, et se tirant dessus d’une tour à l’autre ! Ca vous fait penser à la Corse, hein ? Celle d’avant, bien sûr ! Hé bien, justement, les Grecs installés à Cargèse, se sont des exilés maniotes du village d’Itilo, qui, persécutés par les Slaves ont demandé asile à la république de Gênes, alors maîtresse de la Corse ! (Pensée pour nos amis Michelle et Christian, amoureux de Cargèse… !)
Belle balade, émaillée aussi de superbes minuscules chapelles byzantines du 11° et 13°, aux fresques bien conservées, et de restes de châteaux francs construits par… ? Gagné ! Toujours notre Guillaume de Villehardouin !
Ah ! détails d’importance : le crin-crin incessant des cigales et les odeurs de maquis. Le Sud quoi !
Au retour les canadairs tournoyaient dans le ciel… ça brûlait dans les collines voisines !
A Gythion, il y a une petite île qui s’appelle Kranaï… Or, il y a bien longtemps, Pâris, fils de Priam, roi de Troie était reçu par Mélénas, roi de Sparte, marié à Hélène, superbe créature… Et, ce coquin de Pâris ne put résister au charme d’Hélène, et, enfreignant les règles les plus élémentaires de l’hospitalité et du savoir vivre, il la dragua ! Et elle trouva ça super ! Ils se sauvèrent de chez Mélénas, pauvre cocu, et leur première nuit d’amuuur se passa sur l’île de Kranaï ! C’est-y pas romantique ça ? Ouais, mais ça a déclanché la guerre de Troie, tout simplement !!
Puis Wadi Rum se rapproche de la dernière difficulté réputée… le passage du mythique cap Maléas… la pointe Est du sud du Péloponèse. Ulysse, lui-même en garde un mauvais souvenir… il rentrait chez lui, peinard, après voir fait du bon boulot pendant la guerre de Troie (justement !) quand, au passage de ce cap Maléas, le vent l’a envoyé au-delà de Cythère, vers le pays des Lotophages…
Et le scénario navigation raconté au début de ce chapitre se reproduit, pour aller de Gythion à l’île d’ Elafonissos, où il y a un mouillage sûr pour attendre que le vent donne son accord pour passer le cap Maléas vers l’Est. Wadi Rum arrive péniblement, par force 7, avec des rafales à 8, vent dans le nez pour le dernier bord, devant la superbe plage du sud de cette île… sable blanc, eau turquoise, mais décor de collines désertiques. Et ce putain de meltem qui souffle sans arrêt entre force 4 et 6 avec souvent des périodes à 7 ! .
Nous voilà donc au mouillage, l’ancre tient bon, heureusement, bien plantée dans le sable, car on va passer, au moins, 2 à 3 jours ici, balayés par un vent permanent établi, qui se calme à peine la nuit. Comme on est près du rivage, où se bronzent des beautés, mâles et femelles, nues (y en a pour tous les goûts !), il n’y a pas de vagues et le bateau accepte ce vent constant simplement en tirant des bords sur sa chaîne… On s’arme de patience et on attend une météo favorable… Et je ne tiens pas à quitter le bord, si ça montait encore plus pendant notre balade à terre, et que l’ancre chasse… !
Parce que c’est bien le meltem, un peu en avance cette année qui perturbe notre programme. On espérait faire un saut du Péloponèse à Milos, SW des Cyclades et remonter par Sifnos, Serifos, Kithnos et Kéa pour rejoindre le golfe Saronique et retrouver Malène et Hélène le 9 juillet comme prévu ! C’est loupé pour ce coup là, on longera donc, dès qu’on aura la permission de monsieur Meltem, le Péloponèse par Monemvassia, Nauplie, Spetsai, Idhra…
Enfin, à l’aube du 5° jour, Wadi Rum lève l’ancre. C’est vraiment l’aube, il est 5h du mat ! Comme prévu par la météo le vent s’est calmé, c’est au moteur qu’on progresse ; comme pas prévu par la météo, on passe ce fameux et redouté cap Maléas par un vent qui monte déjà, bien sûr, " in the nose " et on termine avec 25 nds, force 6, à Monemvassia, au lieu des 10 annoncés ! Ca ne facilite pas les accostages !
Maintenant on s’attend à tout avec le vent d’ici ! Des amis dans les Cyclades ont pris 60 nds, c’est force 11, ça s’appelle " violente tempête ", juste avant " l’ouragan " ! Et ils ont explosé leur génois ! Mon dieu, mon dieu, qu’on n’aimerait pas… ! Et hier, ici, au cap Maléas, nos voisins ont pris 54 nds, en quelques secondes !!
MONEMVASSIA… en lettres majuscules ! On vous a raconté Delphes, Olympie, Mystra, Méssenes, Methoni et beaucoup d’autres endroits magnifiques… mais ici, c’est encore un cran au dessus ! Monemvassia, la ville à " une seule entrée ", Malvoisie pour les Francs. Imaginez, venant par la mer, une île, un roc aux parois abruptes, genre de petit gibraltar, 300m de haut, relié à la terre par un pont étroit… à ses pieds, blottie coté Est, une vieille ville du Moyen-Âge, ceinte de remparts, et protégée par une citadelle qui occupe tout le haut de ce plateau rocheux.
Les Byzantins l’ont construit vers l’an mille, les Francs l’ont occupée, après un siége de 3 ans, en 1248, avec toujours notre Guillaume de Villehardouin, vous le saviez déjà… mais perdue en 1263, comme rançon de sa libération, vous le saviez aussi si vous suivez assidûment ! Puis se furent les Vénitiens qui retapèrent la citadelle et la ville haute et la ville basse, en alternance avec les Turcs qui restèrent bien longtemps jusqu’en 1821 ! Monemvassia est la 1° ville grecque à se libérer du joug turc… souvenez-vous la guerre d’indépendance commence en 1821 et se termine en 1828, grâce, entre autre, à la bataille navale de Navarino de 1827 !
Une promenade, en nocturne, dans les ruelles pavées, étroites, désertées, éclairées par quelques rares lampions, une autre, à l’aube avant que les marchands du temple n’aient ouvert leurs échoppes, avec un vent violent qui hurle dans les escaliers et les passages voûtés, une bonne grimpette à la citadelle abandonnée et en ruine… et nous nous sommes imprégnés de l’ambiance de Monemvassia pendant toute son histoire… et se fut un enchantement… majuscule.
Avec une pensée toute particulière pour mon père, pour mon cousin Jean et pour ma petite soeur Michelle.
Et des pensées affectueuses pour vous tous.
Yassas, salut !
Ah, avant de nous quitter, ça souffle encore à force 7, mais on est dans un port, en bonne compagnie, au pied du roc, et y a des cafés des tavernes et de la bière… alors on tiendra le coup !
JJ S
J’avais bien dit, la dernière fois, qu’on ferait attention à la météo…! Mais, ici, elle est imprévisible, je me répète… On part de Koroni pour traverser le golfe de Méssenie et doubler le cap Tainaro (ou Matapan)… au moteur… puis le vent monte, super ! On envoie GV (grd-voile) et génois… en plus on l’a dans le… dos ! Le pied ! On file à plus de 6 nds ! On se régale, sous un soleil qui ne nous quitte pratiquement pas depuis deux mois… (oui, je sais, ça vous énerve… mais prenez en votre part !)… puis ça monte encore… (force 6) plus de 20nds… 1 ris… 2ris… réduction du génois… nous voila à force 7… ça devient sportif mais reste amusant… le loch affiche jusqu’à 7,9 nœuds… la mer, à l’approche du cap est de plus en plus mauvaise, creuse, déferlante, une vraie marmite… le vent atteint des rafales à 8… là on s’amuse plus vraiment, bien qu’il n’y ait aucun danger, rassurez vous ! Et tout ça sous un ciel bleu imperturbable et un soleil radieux... mais on est bien content, le cap passé, d’entrer dans la petite baie de Porto Kayo sous 37 nœuds, et que la pioche accroche tout de suite ! Au milieu de tous les autres voiliers venus se blottir là. On a fait un excellente moyenne : + de 6,5…
Voila, ça, c’est pour les copains voileux, pour les mettre un peu dans le bain avec nous.
Pour vous autres, les terriens, sachez qu’on a abordé les côtes sauvages du Magne, arides, dénudées, toutes en montagnes pelées, couvertes d’un maigre maquis épineux et peuplées, si peu, de rudes montagnards, les maniotes. C’est la pointe du " milieu " sur votre carte du Péloponèse. On a voulu en savoir davantage. On remonte jusqu’à Gythion, le port de Sparte du temps de sa splendeur ! Location d’une petite voiture et découverte de ce rude pays. Imaginez des montagnes de rocailles, avec une pauvre végétation de buissons d’épines, quand la terre n’est pas carrément à nue, brûlée par les incendies. Et des villages, des hameaux plutôt, toujours juchés sur un piton rocheux, donc chaque maison est une tour, un véritable donjon de château fort, qui leur donne des allures de ksar marocain ou de château cathare, en pierres grises. Parce que, les maniotes, ils n’aimaient pas les étrangers, mais ils se supportaient entre eux, très difficilement, vivant en clan, avec un sens particulier de l’honneur, pratiquant la vendetta, et se tirant dessus d’une tour à l’autre ! Ca vous fait penser à la Corse, hein ? Celle d’avant, bien sûr ! Hé bien, justement, les Grecs installés à Cargèse, se sont des exilés maniotes du village d’Itilo, qui, persécutés par les Slaves ont demandé asile à la république de Gênes, alors maîtresse de la Corse ! (Pensée pour nos amis Michelle et Christian, amoureux de Cargèse… !)
Belle balade, émaillée aussi de superbes minuscules chapelles byzantines du 11° et 13°, aux fresques bien conservées, et de restes de châteaux francs construits par… ? Gagné ! Toujours notre Guillaume de Villehardouin !
Ah ! détails d’importance : le crin-crin incessant des cigales et les odeurs de maquis. Le Sud quoi !
Au retour les canadairs tournoyaient dans le ciel… ça brûlait dans les collines voisines !
A Gythion, il y a une petite île qui s’appelle Kranaï… Or, il y a bien longtemps, Pâris, fils de Priam, roi de Troie était reçu par Mélénas, roi de Sparte, marié à Hélène, superbe créature… Et, ce coquin de Pâris ne put résister au charme d’Hélène, et, enfreignant les règles les plus élémentaires de l’hospitalité et du savoir vivre, il la dragua ! Et elle trouva ça super ! Ils se sauvèrent de chez Mélénas, pauvre cocu, et leur première nuit d’amuuur se passa sur l’île de Kranaï ! C’est-y pas romantique ça ? Ouais, mais ça a déclanché la guerre de Troie, tout simplement !!
Puis Wadi Rum se rapproche de la dernière difficulté réputée… le passage du mythique cap Maléas… la pointe Est du sud du Péloponèse. Ulysse, lui-même en garde un mauvais souvenir… il rentrait chez lui, peinard, après voir fait du bon boulot pendant la guerre de Troie (justement !) quand, au passage de ce cap Maléas, le vent l’a envoyé au-delà de Cythère, vers le pays des Lotophages…
Et le scénario navigation raconté au début de ce chapitre se reproduit, pour aller de Gythion à l’île d’ Elafonissos, où il y a un mouillage sûr pour attendre que le vent donne son accord pour passer le cap Maléas vers l’Est. Wadi Rum arrive péniblement, par force 7, avec des rafales à 8, vent dans le nez pour le dernier bord, devant la superbe plage du sud de cette île… sable blanc, eau turquoise, mais décor de collines désertiques. Et ce putain de meltem qui souffle sans arrêt entre force 4 et 6 avec souvent des périodes à 7 ! .
Nous voilà donc au mouillage, l’ancre tient bon, heureusement, bien plantée dans le sable, car on va passer, au moins, 2 à 3 jours ici, balayés par un vent permanent établi, qui se calme à peine la nuit. Comme on est près du rivage, où se bronzent des beautés, mâles et femelles, nues (y en a pour tous les goûts !), il n’y a pas de vagues et le bateau accepte ce vent constant simplement en tirant des bords sur sa chaîne… On s’arme de patience et on attend une météo favorable… Et je ne tiens pas à quitter le bord, si ça montait encore plus pendant notre balade à terre, et que l’ancre chasse… !
Parce que c’est bien le meltem, un peu en avance cette année qui perturbe notre programme. On espérait faire un saut du Péloponèse à Milos, SW des Cyclades et remonter par Sifnos, Serifos, Kithnos et Kéa pour rejoindre le golfe Saronique et retrouver Malène et Hélène le 9 juillet comme prévu ! C’est loupé pour ce coup là, on longera donc, dès qu’on aura la permission de monsieur Meltem, le Péloponèse par Monemvassia, Nauplie, Spetsai, Idhra…
Enfin, à l’aube du 5° jour, Wadi Rum lève l’ancre. C’est vraiment l’aube, il est 5h du mat ! Comme prévu par la météo le vent s’est calmé, c’est au moteur qu’on progresse ; comme pas prévu par la météo, on passe ce fameux et redouté cap Maléas par un vent qui monte déjà, bien sûr, " in the nose " et on termine avec 25 nds, force 6, à Monemvassia, au lieu des 10 annoncés ! Ca ne facilite pas les accostages !
Maintenant on s’attend à tout avec le vent d’ici ! Des amis dans les Cyclades ont pris 60 nds, c’est force 11, ça s’appelle " violente tempête ", juste avant " l’ouragan " ! Et ils ont explosé leur génois ! Mon dieu, mon dieu, qu’on n’aimerait pas… ! Et hier, ici, au cap Maléas, nos voisins ont pris 54 nds, en quelques secondes !!
MONEMVASSIA… en lettres majuscules ! On vous a raconté Delphes, Olympie, Mystra, Méssenes, Methoni et beaucoup d’autres endroits magnifiques… mais ici, c’est encore un cran au dessus ! Monemvassia, la ville à " une seule entrée ", Malvoisie pour les Francs. Imaginez, venant par la mer, une île, un roc aux parois abruptes, genre de petit gibraltar, 300m de haut, relié à la terre par un pont étroit… à ses pieds, blottie coté Est, une vieille ville du Moyen-Âge, ceinte de remparts, et protégée par une citadelle qui occupe tout le haut de ce plateau rocheux.
Les Byzantins l’ont construit vers l’an mille, les Francs l’ont occupée, après un siége de 3 ans, en 1248, avec toujours notre Guillaume de Villehardouin, vous le saviez déjà… mais perdue en 1263, comme rançon de sa libération, vous le saviez aussi si vous suivez assidûment ! Puis se furent les Vénitiens qui retapèrent la citadelle et la ville haute et la ville basse, en alternance avec les Turcs qui restèrent bien longtemps jusqu’en 1821 ! Monemvassia est la 1° ville grecque à se libérer du joug turc… souvenez-vous la guerre d’indépendance commence en 1821 et se termine en 1828, grâce, entre autre, à la bataille navale de Navarino de 1827 !
Une promenade, en nocturne, dans les ruelles pavées, étroites, désertées, éclairées par quelques rares lampions, une autre, à l’aube avant que les marchands du temple n’aient ouvert leurs échoppes, avec un vent violent qui hurle dans les escaliers et les passages voûtés, une bonne grimpette à la citadelle abandonnée et en ruine… et nous nous sommes imprégnés de l’ambiance de Monemvassia pendant toute son histoire… et se fut un enchantement… majuscule.
Avec une pensée toute particulière pour mon père, pour mon cousin Jean et pour ma petite soeur Michelle.
Et des pensées affectueuses pour vous tous.
Yassas, salut !
Ah, avant de nous quitter, ça souffle encore à force 7, mais on est dans un port, en bonne compagnie, au pied du roc, et y a des cafés des tavernes et de la bière… alors on tiendra le coup !
JJ S
De Pilos à Mystra
Salut à tous,
Mais Pilos, (ex-Navarino) ne nous a pas livré tous ses trésors. On a vécu ensemble la bataille navale de Navarino, on s’est baladé avec vous sur les murailles du Neokastro turc, maintenant on loue un scooter pour la journée et on part en vadrouille. D’abord il faut vous imaginer les Bergoux pour la première fois de leur vie, ensemble, sur un scooter super puissant de 50cm3… je vois les sourires entendus de vous tous, les amis, rois du 2roues… avec nos casques qui nous donnent des allures des chevaliers du ciel (ici, y a que les touristes pour mettre les casques, les locaux roulent à fond tête nue !) un peu d’hésitation au début, mais quel plaisir de rouler comme ça, très très peinards, dans ce paysage campagnard d’oliviers, sous le soleil .
D’abord un bond dans le passé lointain… 1200 avt JC… le palais de Nestor… époque mycénienne… il reste en fait très peu de chose et il faut de l’imagination ! Nestor est un copain d’Agamemnon, d’Achille, d’Ulysse, de Pâris et des héros de cette guerre de Troie .
Puis une belle balade, sur un promontoire sauvage et vertigineux, au milieu de centaines d’araignées, genre grosses épeires, qui ont tissé des toiles immenses sur le sentier. Jamais rien vu de pareil chez nous ! Même vue une veuve noire (abdomen rouge avec 4 points noirs : exact ?). Tous ces risques zinsensés pour les vieilles pierres grandioses de Paleocastro, citadelle construite par Guillaume de Villehardouin (encore lui !) vers 1200 (ap. JC, cette fois !), perchée sur un piton rocheux.
Il y aura des photos, un jour. Pour le moment, j’ai bien du mal à réduire et compresser !
La journée scooter se termine joyeusement. Bonne expérience : on recommencera. Discussion de ponton avec nos voisins allemands ; eux aussi ont loué des scooters : ils sont tombés ! Résultat des courses : une jambe cassée avec rapatriement et opé ; et 2 blessés légers ! Plus le " Routard "qui dit bien le danger des 2 roues en Grèce… on recommencera peut-être pas !!
Parmi aussi les bons moments de Pilos, ceux passés avec l’équipage très sympa de " frère coyote "… joli nom pour un bateau… un nom qu’on oublie pas !
Puis Methoni… accueillis par la tour turque, sentinelle sur la mer… qui garde la citadelle, construite par… notre Guillaume de Villehardouin, (toujours lui !). Comme toujours la forteresse est très vite passée aux Vénitiens, elle était un des deux " yeux " de la république (de Venise), puis, comme à chaque fois, elle devint turque, jusqu’en 1828, où les Turcs furent chassés par les français du général Maison, pour, enfin, devenir grecque… Ah, c’est pas simple !
En tout cas, mouillage superbe, avec ces remparts illuminés le soir… Mer d’huile le matin… petit dej dans le cokpit avec ce décor sous les yeux… Mer chaude et transparence… Bon ! j’arrête, ça va vous énerver !
Belle navigation au portant jusqu’à Kalamata, au fond du golfe de Messénie. Escale technique obligatoire pour remplir les " cubes "de butane vides. Pas de chance, l’embout spécial destiné au remplissage, emporté de France n’est pas le bon ! Faudra acheter des bouteilles grecques avec leur détendeur… On verra !
A Kalamata, il y a des petites tavernas très simples qui ne font " que " du porc entier à la broche… On paye la tranche de porc découpée à la hache au kilo… viande onctueuse avec une croûte bien grillée, une ventrée de frites, et un demi litre de Mythos, la bière grecque… le tout servi sur une nappe en papier sur une table bancale sur le trottoir, parmi la circulation dense et les odeurs d’échappement… un bonheur absolu !
On a bien digéré notre porc, merci ! De même que la grosse journée de vieilles pierres du lendemain.
Pour atteindre Mystra, on a traversé une région montagneuse superbe et sauvage, avec des gorges et des ravins impressionnants, marquée, elle aussi, par les incendies de forêts de l’été dernier… des zones immenses calcinées, des ruines de maisons brûlées, des monuments aux pompiers morts au feu… Ca a dû être terrible !
Mystra… formidable endroit. Au sommet d’un piton rocheux, un franc fait construire au 13° siècle un château imprenable ! Vous avez devinez : Guillaume de Villehardouin ! Mais il part guerroyer contre les Byzantins et il se fait prendre ! Et pour prix de sa rançon il doit leur donner Methoni, Monemvassia et Mystra. Dommage c’était presque neuf. Et Byzance y a établi une ville fortifiée extraordinaire, pleine d’églises et de couvents qui sont bien entretenus, voire véritablement reconstruits… mais c’est grandiose. Bien sûr Mystra fut aussi turque, vénitienne (un peu), fut brûlée par les Russes et par des brigands albanais… Faut suivre ! Et ça domine la vallée de Sparte.
Bon, je passe Sparte sous silence ! Cherchez un peu par vous-même ! C’était pas du tout le genre " enfants de chœur " !
Et comme on a l’estomac solide, on avale ce qu’il faut de kms pour visiter Messène. Celle d’Epaminondas, vainqueur des Spartiates justement. Un bond en arrière de 1600 ans (par rapport à Mystra). On est en 400 avt JC ! Voila donc des remparts qui ont 2500 ans et qui ont fière allure !
Vous avouerais-je que ce soir là, nous étions cuits ! Et la tête farcie, et de noms et de dates et d’histoires…
De Kalamata, cap au sud, pour ressortir du golfe de Messénie et escale à Koroni, en prenant une bonne claque de vent… nous naviguions tranquilles, j’allais faire une petite sieste, en 4 minutes, la mer est devenue blanche et le vent est passé à 32 nds (7 beaufort) ! Contents de mettre la pioche (l’ancre !) dans l’abri de Koroni. Joli petit port au pied d’une forteresse… Villehardouin… Venise… Constantinople… comme d’hab ! Maintenant vous avez compris le truc !
Le vent nous donne un peu de souci en ce moment car il souffle violemment et démarre brutalement, heureusement dans le bon sens. On va être attentif à la météo pour continuer vers l’Est. Mais il fait toujours un soleil radieux.
A bientôt, on vous embrasse JJ S
Mais Pilos, (ex-Navarino) ne nous a pas livré tous ses trésors. On a vécu ensemble la bataille navale de Navarino, on s’est baladé avec vous sur les murailles du Neokastro turc, maintenant on loue un scooter pour la journée et on part en vadrouille. D’abord il faut vous imaginer les Bergoux pour la première fois de leur vie, ensemble, sur un scooter super puissant de 50cm3… je vois les sourires entendus de vous tous, les amis, rois du 2roues… avec nos casques qui nous donnent des allures des chevaliers du ciel (ici, y a que les touristes pour mettre les casques, les locaux roulent à fond tête nue !) un peu d’hésitation au début, mais quel plaisir de rouler comme ça, très très peinards, dans ce paysage campagnard d’oliviers, sous le soleil .
D’abord un bond dans le passé lointain… 1200 avt JC… le palais de Nestor… époque mycénienne… il reste en fait très peu de chose et il faut de l’imagination ! Nestor est un copain d’Agamemnon, d’Achille, d’Ulysse, de Pâris et des héros de cette guerre de Troie .
Puis une belle balade, sur un promontoire sauvage et vertigineux, au milieu de centaines d’araignées, genre grosses épeires, qui ont tissé des toiles immenses sur le sentier. Jamais rien vu de pareil chez nous ! Même vue une veuve noire (abdomen rouge avec 4 points noirs : exact ?). Tous ces risques zinsensés pour les vieilles pierres grandioses de Paleocastro, citadelle construite par Guillaume de Villehardouin (encore lui !) vers 1200 (ap. JC, cette fois !), perchée sur un piton rocheux.
Il y aura des photos, un jour. Pour le moment, j’ai bien du mal à réduire et compresser !
La journée scooter se termine joyeusement. Bonne expérience : on recommencera. Discussion de ponton avec nos voisins allemands ; eux aussi ont loué des scooters : ils sont tombés ! Résultat des courses : une jambe cassée avec rapatriement et opé ; et 2 blessés légers ! Plus le " Routard "qui dit bien le danger des 2 roues en Grèce… on recommencera peut-être pas !!
Parmi aussi les bons moments de Pilos, ceux passés avec l’équipage très sympa de " frère coyote "… joli nom pour un bateau… un nom qu’on oublie pas !
Puis Methoni… accueillis par la tour turque, sentinelle sur la mer… qui garde la citadelle, construite par… notre Guillaume de Villehardouin, (toujours lui !). Comme toujours la forteresse est très vite passée aux Vénitiens, elle était un des deux " yeux " de la république (de Venise), puis, comme à chaque fois, elle devint turque, jusqu’en 1828, où les Turcs furent chassés par les français du général Maison, pour, enfin, devenir grecque… Ah, c’est pas simple !
En tout cas, mouillage superbe, avec ces remparts illuminés le soir… Mer d’huile le matin… petit dej dans le cokpit avec ce décor sous les yeux… Mer chaude et transparence… Bon ! j’arrête, ça va vous énerver !
Belle navigation au portant jusqu’à Kalamata, au fond du golfe de Messénie. Escale technique obligatoire pour remplir les " cubes "de butane vides. Pas de chance, l’embout spécial destiné au remplissage, emporté de France n’est pas le bon ! Faudra acheter des bouteilles grecques avec leur détendeur… On verra !
A Kalamata, il y a des petites tavernas très simples qui ne font " que " du porc entier à la broche… On paye la tranche de porc découpée à la hache au kilo… viande onctueuse avec une croûte bien grillée, une ventrée de frites, et un demi litre de Mythos, la bière grecque… le tout servi sur une nappe en papier sur une table bancale sur le trottoir, parmi la circulation dense et les odeurs d’échappement… un bonheur absolu !
On a bien digéré notre porc, merci ! De même que la grosse journée de vieilles pierres du lendemain.
Pour atteindre Mystra, on a traversé une région montagneuse superbe et sauvage, avec des gorges et des ravins impressionnants, marquée, elle aussi, par les incendies de forêts de l’été dernier… des zones immenses calcinées, des ruines de maisons brûlées, des monuments aux pompiers morts au feu… Ca a dû être terrible !
Mystra… formidable endroit. Au sommet d’un piton rocheux, un franc fait construire au 13° siècle un château imprenable ! Vous avez devinez : Guillaume de Villehardouin ! Mais il part guerroyer contre les Byzantins et il se fait prendre ! Et pour prix de sa rançon il doit leur donner Methoni, Monemvassia et Mystra. Dommage c’était presque neuf. Et Byzance y a établi une ville fortifiée extraordinaire, pleine d’églises et de couvents qui sont bien entretenus, voire véritablement reconstruits… mais c’est grandiose. Bien sûr Mystra fut aussi turque, vénitienne (un peu), fut brûlée par les Russes et par des brigands albanais… Faut suivre ! Et ça domine la vallée de Sparte.
Bon, je passe Sparte sous silence ! Cherchez un peu par vous-même ! C’était pas du tout le genre " enfants de chœur " !
Et comme on a l’estomac solide, on avale ce qu’il faut de kms pour visiter Messène. Celle d’Epaminondas, vainqueur des Spartiates justement. Un bond en arrière de 1600 ans (par rapport à Mystra). On est en 400 avt JC ! Voila donc des remparts qui ont 2500 ans et qui ont fière allure !
Vous avouerais-je que ce soir là, nous étions cuits ! Et la tête farcie, et de noms et de dates et d’histoires…
De Kalamata, cap au sud, pour ressortir du golfe de Messénie et escale à Koroni, en prenant une bonne claque de vent… nous naviguions tranquilles, j’allais faire une petite sieste, en 4 minutes, la mer est devenue blanche et le vent est passé à 32 nds (7 beaufort) ! Contents de mettre la pioche (l’ancre !) dans l’abri de Koroni. Joli petit port au pied d’une forteresse… Villehardouin… Venise… Constantinople… comme d’hab ! Maintenant vous avez compris le truc !
Le vent nous donne un peu de souci en ce moment car il souffle violemment et démarre brutalement, heureusement dans le bon sens. On va être attentif à la météo pour continuer vers l’Est. Mais il fait toujours un soleil radieux.
A bientôt, on vous embrasse JJ S
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